Appel à contributions. Patrimoines ecclésiastiques, Approche comparatiste Europe-Amérique, Période moderne

Catégorie
Conferences
Date
2017-09-30 00:00
Lieu
Santiago de Compostela - Praza do Obradoiro, Santiago de Compostela, A Coruña, Espagne
Email
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Patrimoines ecclésiastiques, Approche comparatiste Europe-Amérique, Période moderne

XVI Congreso de Historia Agraria
Transiciones en la agricultura y la sociedad rural, Los desafíos globales en la historia rural
Sociedad de Estudios de Historia Agraria (SEHA)
Santiago de Compostela, 20-23 de junio de 2018

 

Avec des racines qui plongent parfois très loin dans le Bas Moyen-âge chrétien européen, les patrimoines ecclésiastiques se sont sensiblement consolidés durant la période moderne, au fur et à mesure de l'expansion mondiale des institutions religieuses elles-mêmes. La diversité de ces patrimoines s'est alors élargie et a concerné tous les domaines de l'activité productive, marchande et matérielle, avec la terre, l'immobilier et la concentration des rentes et des capitaux, au premier chef.
Ce processus a profité de la croissance économique (et l'a accompagnée), s’est poursuivi durant les moments de récession ou de contraction, et a pu également s'appuyer sur l'expansion de l'Etat moderne, y compris grâce aux entreprises de conquête et de colonisation outre-marines. La propagation de la foi auprès des infidèles et des païens, qu'ils soient anciens ou nouveaux, ainsi que les missions d'évangélisation et de conversion en Amérique, ne se sont nullement faites au détriment de l'accumulation des biens temporels, bien au contraire.
De ce point de vue, il est utile de faire le suivi d'un tel enrichissement patrimonial et de ses mécanismes, par région ou par zone d'implantation et d'influence de l'Eglise catholique, par branche du clergé, par ordres religieux et congrégations, par province, etc., tout en prenant en considération les relations différentielles que ces institutions ecclésiastiques ont pu entretenir avec le marché et avec l'argent. Une telle approche permet de resituer et de restituer toute la complexité du processus évoqué, dans sa transition effective et dans une optique tout autant diachronique que synchronique.
C'est l'objectif principal de la session que nous proposons à l'intérieur de ce XVIe Congrès d’histoire agraire, en visant résolument l'approche comparatiste du processus de consolidation des patrimoines ecclésiastiques, entre l'Europe méridionale (les péninsules ibérique et italienne, et la France) et les domaines outre-marins de l'Amérique ibérique, espagnole et portugaise, durant toute la période moderne (entre la fin du 15e siècle et le début du 19e siècle). Et ceci, en prenant en compte les différentes dimensions matérielles que ce processus a enregistrées, spécialement dans le monde rural.
En voici quelques problématiques, sous forme de questions, afin de rendre plus concrète notre démarche : Y aurait-il eu de modèles d'accumulation et de gestion transnationaux, que l'on pourrait spécifiquement imputer à certaines institutions ecclésiastiques ? Y a-t-il eu des stratégies d’expansion productive alliant la mise à profit des économies rurales locales aux transformations plus générales ? Comment le clergé a-t-il su s'adapter aux logiques financières hypothétiquement étrangères à sa « fonction sociale » ? L'Eglise catholique était-elle
inexorablement condamnée au déclin, face à la montée en puissance de l’institution étatique, des nouvelles logiques économiques et du capitalisme agraire ?
C’est bien dans ce contexte problématique que trouve sa place l’analyse de l’exploitation et de la gestion différentielles des grands patrimoines ecclésiastiques, selon la chronologie, le milieu sociopolitique, la diversité des ordres religieux (anciens et nouveaux, masculins et féminins, les monastères bénédictins et cisterciens, les ordres mendiants ou les jésuites, etc.). Et ceci, tout en prenant en compte les mutations simultanées enregistrées à long terme par les patrimoines seigneuriaux, induites par leurs possédants et les modes d’exploitation choisis, dans la production agricole et l’élevage. Le but étant également de comparer l’ensemble des changements évoqués à ceux expérimentés par les exploitations paysannes allodiales, afin de vérifier (ou pas) si la grande exploitation domaniale est territorialement représentative, du point de vue technique.
Les propositions des communications, dont on appréciera la perspective globale, comparatiste et de moyen et long terme, devront porter un titre provisoire, indiquer le nom et le prénom de l'auteur (ou des auteurs), ainsi que l'attachement institutionnel et l'adresse mail. Elles proposeront un résumé du contenu (en 200 mots environ) et devront être envoyées en utilisant : https://www.conftool.com/transruralhistory-2018/index.php?page=login&lang=2, et aussi aux deux organisateurs de la session, dans les dates prévues par le calendrier du congrès (avant le 30/09/2017).

Contacts

Pablo F. Luna (Paris Sorbonne, EHESS-CRH-Erhimor) : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Pegerto Saavedra Fernandez (Universidad Santiago de Compostela) : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

Durée du colloque

  • 2017-09-30 00:00